Va-t'en Corona

Corona I : témoignage d’une famille chinoise guérie

14 mars 2020

Le coronavirus commence à sévir en France. Nous ne savons pas encore quel genre de difficultés auxquelles nous allons faire face. Chaque individu est petit, mais si on rassemble les petits efforts de chacun dans cette immense digue humaine face au virus sans pitié, nous pouvons le vaincre. Sûr et certain! Je crée la rubrique Va-t’en Corona et essaie d’écrire, dès que j’ai l’occasion, des articles pour vous aider et m’aider à affronter cette période difficile ! À commencer par le témoignage encourageant d’un professeur chinois à Wuhan dont les membres de famille ont tous guéris du covid-19.

M. Wan Qian est un professeur d’architecture à l’université de Wuhan, chef lieu de la province de Hubei, première ville mise ne quarantaine en Chine. Grâce à son sang froid, il a réussi à sauver tous les membres de sa famille qui furent diagnostiqués au Coronavirus quasi simultanément. Le 23 janvier, 3 jours après la mise en quarantaine de Wuhan, la femme de M. Wan Qian, un médecin de la ville, s’est fait dépister pour se préparer à travailler au front. Le test a été étendu également aux membres de la famille. La surprise du réveillon chinois le 24 janvier fut que toute la famille s’avéra porteuse de la maladie : d’abord sa femme et sa belle mère de 71 ans, puis M. Wan Qian ainsi que sa fille de 8 ans.

Ils avaient alors des symptômes légers et comme il n’y avait pas suffisamment de lits à ce moment-là pour tous les malades atteints du coronavirus, ils ont pris les médicaments prescrits par les médecins et ont commencé à s’isoler à la maison.

« La chose primordiale pour se sauver soi-même, c’est de ne pas paniquer […] j’étais presque sûr que moi, ma femme et ma fille pouvions tous nous en sortir. Je m’inquiétais juste pour ma belle-mère »

La première chose qu’il a fait avant l’« auto-quarantaine » fut de vérifier le stock de matériel disponible à la maison : solution hydro-alcoolique, solution désinfectante, masques, papiers toilette, et grandes poubelles…

Il s’estimait avoir une bonne santé en général et une endurance encore meilleure. Il a donc décidé de prendre en charge les tâches ménagères quotidiennes : faire la cuisine, nettoyer les toilettes, s’occuper des plus malades…

Sa femme médecin a imprimé un tableau (comme dans un hôpital) notant les consignes de prise de médicaments (l’heure, le nombre de fois, les dates etc…). Chaque fois, il fallait cocher la case si on avait pris son médicament.

Ils ont également préparé une grande quantité de bouillon de poulet au préalable : dans le cas où tout le monde devient très malade, ça prendrait moins de temps et d’énergie pour préparer à manger. Si jamais on perd l’appétit, on peut quand même reprendre un peu de force en buvant du bouillon.

Quatre jours après leur test, le 28 janvier, M. Wan Qian a commencé à avoir de la fièvre. Ça montait et descendait, cela a duré plusieurs jours. Sa femme a dû être transportée à l’hôpital après que les signes devenaient plus grave. Cette période a été extrêmement difficile pour toute la famille. Après un isolement d’une vingtaine de jours, la famille n’avait plus de symptômes, mais malheureusement de nouveaux tests se sont révélés positifs, malgré le fait que les radios pulmonaires montraient déjà des signes distinctifs d’amélioration et qu’ils n’avaient plus de température. Leur isolement a dû être prolongé, cette fois-ci sur l’ordre du gouvernement dans un hôtel aménagé spécialement pour les gens en convalescence. Le 13 mars, ils sont enfin tous été autorisés à rentrer chez eux après de nouvelles vérifications médicales.

Les mesures citées par M. Wan Qian qui ont aidé sa famille à s’organiser durant la phase d’isolement à domicile :

  • Chacun prend une pièce et garde ses distances.
  • Les affaires quotidiens telles que verres, bols et assiettes sont strictement personnels.
  • Désinfecter les téléphones portables matin et soir.
  • Tout le monde porte un masque.
  • Désinfecter systématiquement les toilettes quand les médecins soupçonnait qu’il y ait des possibilités que la transmission se fasse également par voie fécale, mais aussi via des particules en suspension dans l’air surtout quand il s’agit d’un espace fermé et non aéré.
  • Les masques et les mouchoirs usés sont désinfectés et jetés dans une grande poubelle fermée. Pour protéger les voisins, ils limitaient la sortie des poubelles tout en évitant la rencontre, et marquaient sur leur poubelle comme quoi c’était désinfecté et qu’il ne fallait pas les ouvrir.

(source : le weibo de M. Wan Qian)

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